mardi 24 mars 2015

L’Archentine, ché chympa !

Argentina-1

Nous sommes arrivés depuis fin février en Argentine, après notre saut de puce au Chili. Nous allons grosso modo descendre le pays en suivant les Andes jusqu’en Patagonie, puis nous prévoyons de remonter en suivant un peu la côte est. Enfin tout ça c’est du prévisionnel qui ne demande qu’à être modifié. Un autre saut de puce au Chili pour faire un trek ? Iguazu or not Iguazu ? Séance bronzette sur les plages Uruguyenne avant le départ ? On s’approche de la fin mais on a encore un peu de marge de manœuvre.

Toujours est-il que l’Argentine a commencé par un superbe trajet en bus : on retrouve les paysages qui nous avaient amenés de la Bolivie au Chili.

salar de cachaniDSC05795DSC05811DSC05844

Un salar avec bâtiments en sels, lagunes, volcans, route de montagne, … on se régale ! La dernière partie nous fait appercevoir de belles montagnes multicolores, qui vont être notre première destination : la Quebrada de Huamahuaca, au nord de Jujuy.

 

test de la viande argentineDSC05889DSC05894DSC05904DSC05930DSC05924

On passe quatre jours dans les petites villes du coin, Tilcara, Huamahuaca et Purmamarca. Au programme : balades, superbes trajets en bus, points de vue sur les montagnes, …et découverte de la culture Argentine : pena (bar-resto avec groupes de musiques locaux), asado (barbecue) de boeuf argentin accompagné forcément de vin local, et décryptage de l’accent argentin qui “chuinte” (llave –> chave, yo –> cho, …). Premier contact super cool avec les argentins, ils sont très avenants et sympas, on discute facilement avec tout le monde.

Ensuite, nous sommes allés du côté de Salta, le temps de visiter un peu, de s’organiser pour la suite et de changer les sous. On se trimballait des dollars depuis un moment exprès, un petite explication s’impose. Sans rentrer dans le détail : pour limiter l’inflation, le gouvernement argentin limite fortement l’achat de devises étrangères aux argentins, cela a conduit à la mise en place d’un marché noir de l’achat du dollar(et des autres devises), le taux officiel est entre 8 et 9 pesos pour un dollar, le taux du “blue dollar” est lui entre 12 et 13 pesos pour un dollar. Il est donc conseillé à tous les voyageurs de venir avec des dollars en liquide et de les changer sur place, dans la rue. Autre conseil que nous avons malheureusement découvert sur place : il vaut mieux avoir des grosses coupures (billets de 50 ou 100) pour avoir un meilleur taux. Ce qui fait qu’on peut dépenser 30-50 % de plus que le budget prévu, ou qu’on peut rester 30-50 % de temps en plus, ou bien qu’on peut faire 30-50 % plus d’activités… en théorie :-( en fait, en pratique, c’est un peu moins magique : l’argentine est un pays assez cher, on avait un peu sous-estimé le budget, surtout pour les transports, donc on devrait pouvoir tenir notre budget grâce au “blue dollar”. A un détail près, on n’a pas retiré assez de dollars avant, donc on devra surement quand même retirer des pesos avec notre carte bleue. Quelques autres infos /conseils utiles pour les voyageurs : le meilleur taux est à Buenos Aires, quand on descend vers le sud les taux sont moins bons, il vaut mieux changer le maximum en arrivant mais attention car s’il vous reste des pesos à la fin, le taux de change sera très mauvais (il serait apparemment possible de les dépenser au Duty Free de l’aéroport, avec le taux officiel, plus intéressant de ce sens là).

 

La ultima pulperia de CafayateDSC06079

On ne traîne pas à Salta, et on va passer quelques jours à Cafayate (“Cafachate” en version argentine). Une petite ville agréable qui est notre première étape viticole. Quel plaisir d’être dans un pays producteur de vin, on va pouvoir faire le tour des caves, ça nous rappellera certaines régions françaises ou la toscane. Le terroir est assez particulier, l’un des plus haut du monde (entre 1500 et 2000m), temps très ensoleillé et sec avec une forte amplitude thermique jour-nuit. Ici la star du vin blanc est le cépage torrontes, ça donne un vin fruité et sec, assez étonnant. Question rouge, on s’essaye aux différents cépages : malbec (la star argentine), cabernet sauvignon (star mondiale), tannat (qui nous rappelle ce cher madiran), … La plupart des vins se boivent jeunes, cela est dû au climat qui permet d’obtenir des vins assez fruités mais pourtant assez mature. Notre préférence se porte quand même vers les vins de réserve, qui font un séjour en fût et qui sont destinés à vieillir plus longtemps.

DSC06113cuves recyclées en caveDSC06094Bodega Mevi

L’étape suivante est la capitale du vin argentin, Mendoza, où on va louer des vélos pour faire le tour des caves, on visite les installations, on découvre des domaines immenses et modernes, tout comme des petites productions familiales. Entre Cafayate et Mendoza, on aura visité une douzaine de caves. Certaines dégustations sont assez basiques mais d’autres s’avèrent très intéressantes, particulièrement quand elles sont faites par les propriétaires qui ne demandent qu’à partager leur passion pour le vin.

 

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Bien sûr nous n’avons pas fait que goûter du vin, mais nous sommes restés dans le thème épicurien. Dégustations de fromages de chèvre, de glace au vin (blanc ou rouge), de produits locaux,… le ton est donné ! Et comme les auberges de jeunesses ont souvent des barbecues, on multiplie les “asados”, et vu le prix on fait le plein de viande rouge (enfin moi, Mikael, surtout) : 45 pesos pour 700g soit moins de 5€,voire 3€ si on considère le taux “blue dollar”.

Nous continuons la route vers le sud pour se rapprocher un peu des Andes et  reprendre un voyage plus orienté nature, suite au prochain épisode.

En attendant, toutes les photos sont là :

1 commentaire:

  1. Ah ! On attendait la suite avec impatience (sans nous inquiéter puisque tu nous avais prévenus Mikaël qu'il y aurait une coupure de quelque temps). Oui l'accent argentin est génial, je l'adore (Olwen se sera peut-tre rappelé qu'on écoutait pas mal Atahualpa Yupanqui à la maison, et c'est plein de "ll" en "ch")^.
    Concernant les vins, il y en a de très très bons (voire d'excellents) au Chili et en Argentine, et c'est dommage que les cavistes français soient si méprisants envers ces productions (et un peu protectionnistes peut-être ?) . Mais je vois que vous avez pris note d'importateurs, alors... :-)
    Peut-être une idée de reconversion de retour en France ?... Bisous à vous 2 et re bon anniversaire à Olwen !

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