vendredi 30 janvier 2015

Into the jungle

BolRurre

Apres avoir séjourné pendant un moment en haut des Andes, nous changeons complètement de cadre : cap vers le bassin amazonien. Point d’entrée pour nous : la ville de Rurrenabaque, où on peut avoir un bon aperçu de la diversité de la région.

 

avion 18 placesDSC03813  survol de l'amazonieDSC03832

Pour y aller, deux options : le bus local (plus ou moins 20h) ou l’avion (moins d’une heure). On a rendez-vous avec Lio et Guillemette pour faire un séjour jungle ensemble, donc on choisit l’option "avion" pour y aller. Et on prendra le bus pour revenir :-) L’avion vaut le détour : 18 places avec vues directe sur le cockpit, le vol est super beau : on survole les Andes avec des monts enneigés à plus de 6000 mètres, on passe donc assez près, puis on descend sur le bassin amazonien, avec ses grandes étendues vertes entrecoupées de fleuves marrons. A l’arrivée, une piste, … et puis c’est tout, on monte dans un minibus sur le tarmac et puis c’est parti ! En partant on croise bien un petit bâtiment faisant office d’aéroport, mais aucune tour de contrôle :-) le bus nous dépose direct au centre ville.

 

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Rurrenabaque est une toute petite ville au bord du fleuve Beni, au climat et à l’ambiance tropical. On est en saison des pluies donc il y a des bonnes averses, mais ça dure rarement très longtemps, et puis il ne fait pas froid :-D On peut enfin se balader en short et t-shirt le soir ! Assez peu de voitures dans le coin, il y a surtout des motos, taxis compris. Il semble bon vivre ici, et on traîne facilement plusieurs jours. Plusieurs européens s’y sont mêmes installés. Pour le petit déjeuner, on fait le plein de croissants et chocos à la boulangerie tenue par un français, il y a aussi les bons yaourts frais faits par des suisses, sans oublier bien sûr les bons petits restos locaux.

Les deux principales activités sont des tours dans la jungle et la pampa. Les tours dans la jungle permettent de découvrir la forêt amazonienne, quelques animaux et insectes, pas mal de plantes médicinales. Le tour dans la pampa permet de voir beaucoup plus d’animaux, les logement se font dans des lodges au bord du fleuve, il y a assez peu de végétation et c’est plus touristique. On choisit le tour "jungle" pour une immersion plus totale, et pour être plus tranquille. On part pour 3 jours 3 nuits avec Lionel et Guillemette.

    

 DSC03867camp principal  1er campementDSC03923

Le trajet jusqu’au camp de base se fait par pirogue, déjà une première balade sympa. Les camps sont assez basiques, on dort dans des moustiquaires sous des grandes bâches. On a un guide et une cuistot pour s’occuper de nous quatre. Les repas sont copieux et très bons, menu trois étoiles au cœur de la jungle. On aurait préféré manger plus de produits issus de la jungle mais on ne va quand même pas se plaindre. Au programme : balades dans la jungle à la recherche d’animaux et de plantes, traversée du fleuve pour aller voir les aras (perroquets), changement de camps, balade de nuit, atelier bijoux…

 

DSC03987DSC04006 tarentulearbre à fourmis electriquesDSC04102miammmmm... des termitesDSC04045 

On est plutôt chanceux pour les animaux : on voit des singes (2 espèces), des cochons sauvages, des aras, d’autres oiseaux, une tortue, un jeune cervidé, une tarentule, un papillon hibou, des arbres à fourmis électrique, des fourmis transporteuses de feuilles, des fourmis qui migrent de fourmilières régulièrement, et pas mal d’insectes. On voit aussi une trace de tapir, des griffures de jaguar, et on a même vaguement entendu le cri du jaguar lors de la “cérémonie” d’accueil. Concernant les photos ci-dessus, les deux dernières sont prises lors d'une “dégustation” de termites, qui ont goût menthe :-D La photo du tronc au milieu est celle d’un arbre à fourmis électriques, elles vivent à l’intérieur de l’écorce et quand on tapote le tronc, elles sortent toutes pour défendre leur habitat. L’arbre était autrefois utilisé comme supplice pour tuer des prisonniers, simplement en les attachant autour, les fourmis se chargeant d'achever le malheureux ou, à défaut, de le rendre fou.

Premier petit conseil de la jungle : si vous êtes menacé par un jaguar, vous pouvez trouver refuge dans un arbre, ne le prenez pas trop gros sinon il pourra vous suivre.

Deuxième petit conseil de la jungle : si vous montez dans un arbre pour échapper à un jaguar, ne choisissez surtout pas celui qui héberge des fourmis électriques…

 

arbre pour faire les fleches des sarbacanesDSC04108cacaochampignon bizarreDSC04112liane à eau, plusieurs dizaine de litres par lianes 

La jungle regorge de plantes très utiles. En haut à droite, les indiens coupent les épines de cet arbre pour en faire des flèches de sarbacanes, qu’il propulsent à l’aide de bambous, une fois trempées dans le curare… Photo en haut au milieu : bijoux feuilles tenu par du caoutchouc 100% naturel directement puisé dans l’arbre. En haut à droite, un fruit de cacaotier, super bon et frais, mais sans goût de chocolat. En bas à gauche, un champignon très bizarre qui a déployé son manteau de dentelle en moins de 10minutes. En bas au milieu, peinture faite en écrasant des feuilles. En bas à droite, une liane contenant de l’eau potable.

En plus de tous ça nous avons aussi vu : un arbre dont la sève est utilisé en complément du lait maternel (qui est malheureusement trop pauvre à cause de carences alimentaires), une plante hyper anesthésiante (tu mâchouilles 5 secondes et tu baves pendant 5 minutes avec la bouche comme si tu sortais de chez le dentiste), un pandanus dont les racines aériennes calment les irritations cutanées, une plante dont la racine une fois grattée débouche les sinus, un arbre à goût d’ail pour cuisiner, et des fourmis qui pincent tellement fort qu’elles sont utilisées pour faire des points de suture (accessoirement ça peut aussi servir comme piercing naturel :-).

Le guide est très bon pour débusquer les animaux, très intéressant quand il nous apprend comment utiliser les plantes locales, il est même très respectueux de la nature : il rebouche tous les trous qu’il fait dans les arbres pour nous en montrer les propriétés, il replante les plantes et les lianes qu’il coupe. Malheureusement, il est un peu moins doué pour la communication en dehors des activités.

 

 rando du 1er au 2eme campementDSC04033DSC04047DSC04040

Lors du changement de camps, on part avec nos sacs, les affaires de couchage et la nourriture, à travers la jungle, avec des passages plutôt…aériens. C’est lors de cette marche que le guide nous a fait poser les sacs pour aller chercher les cochons sauvages : il a réussi à les trouver grâce à l’odeur, doué le type !

 

 tenue de combat pour affronter la jungle de nuitDSC04061

Balade de nuit dans la jungle, on ne voit pas énormément d’animaux mais l’ambiance est très prenante…surtout quand le guide nous fait éteindre toutes nos lumières pour écouter les bruits de la jungle pendant 5 minutes.

 

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Lors d’une balade, Lionet et moi (Mikael) “craquons” un peu, et trouvons que le terrain de jeu est très marrant. pour nous calmer, le guide nous trouve une liane et nous fait nous prendre pour tarzan :-)

Ce séjour dans la jungle était vraiment une expérience intéressante et sympa, c’est très dépaysant tout en restant grand public : ce n’est ni dangereux, ni difficile. La région n'est pas la plus facile d'accès, mais ça vaut vraiment le coup.

Pour revenir à La Paz, nous avons pris le bus, un peu par soucis d’économie, plus pour ne pas utiliser l’avion come moyen de transport, ça permet de mieux se rendre compte des distances et de la géographie. On s’est quand même posé la question un petit moment : en saison des pluies le trajet peut prendre beaucoup de retard, il dure de 18h à …. La route peut être coupée pour des travaux, à cause d’un éboulement, … Finalement tout s’est bien passé, ce n’était pas super confortable mais rien de bien méchant, et on a là aussi pu apprécier les paysages.

Pour les photos sur picasa, le lien est ici.

3 commentaires:

  1. Ah ben dites donc !... FA-BU-LEUX (oui oui, même moi je le dis, malgré le mot" tarentule" et le repas de fourmis, qui nous change un peu des cochons d'Inde). On apprécie la petite phrase (pour les parents ?) "ce n'est pas dangereux" ;-) Bon oui, sûrement pas plus que de traverser la rue à Toulouse ,-)
    Effectivement très dépaysant, et très différent de vos précédents paysages et biotopes Et une chance avec le guide très intéressant, même s'il n'était pas très communicatif en dehors (on ne peut pas avoir toutes les qualités). Mieux vaut ça qu'un guide super copain mais qui aurait moins eu à coeur de vous faire découvrir sa passion.
    Pour les retards dus aux intempéries : c'est marrant (hum) parce que justement la semaine dernière je suis tombée sur un reportage sur les route de... Bolivie (no comment !!!) et il était justement question de ces éboulements ou glissements de terrain dus aux pluies, et qui sont semblent-ils typiques du pays !... On voyait des gens protester parce qu'ils attendaient depuis... 8 jours (avec leur voiture ou des cars). Alors 18h, c'est quasiment de l'instantané ;-)

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  2. Je croyais que ce que l'on voyait sur le champignon était un chapeau, jusqu'à ce qu'en discutant avec un collègue féru de champignons, j'apprenne qu'il s'agissait du chapeau de celui-ci et non d'un chapeau posé dessus (donc oui, je croyais que le champi faisait approximativement 1,50m!)

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  3. oui le champi ne fait que 20 cm max, ce qui était impressionnant, c'était la vitesse à laquelle le voile de dentelle s'est déployé (bon l'odeur aussi qui n'était pas terrible mais ça c'est moins fun)

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